Philosophie Morale Expérimentale - 5e partie - Conclusion

SPOILER ALERT :   PROFANE    apprenti    compagnon    maître




Alors que garder, que tirer de cette série de billets sur la philosophie morale expérimentale qui je l’espère vous aura un peu diverti et ou au moins fait réfléchir.

Pouvons nous conclure à un paradigme de la morale unique? Probablement que non.

Ces expériences de pensées nous aident elles ? Assurément, elles permettent de challenger nos conceptions, d’ouvrir le débat, de dépoussiérer les vieilles théories, de chahuter nos convictions. Ces études ne nous disent pas ce que nous devons faire, elle nous disent ce qui semble être, et c'est déjà pas mal je trouve.

Est-il possible de mettre en relation philosophie et science ? Si on considère la science comme démarche d’une part, et que l’on pense pouvoir vérifier par la pratique les allégations philosophiques, je le crois.

Y a t’il des applications pratiques à tout cela ? Du point de vue de notre rapport aux autres je le crois et si l’on devait prendre un exemple pratique, pourquoi ne pas évoquer l’intelligence artificielle des voitures autonomes à qui il faut apprendre à trancher de telles situations. Un exemple ici avec la machine morale

J’aurai aimé vous parler plus, j’aurai pu évoquer les expériences sur le comportement, comme l’expérience de Milgram, ou encore celle de l’odeur des croissants chauds, qui nous font prendre conscience, qu’il faut peu de chose pour faire de nous des saints ou des monstres. J’aurai pu également vous parler de minimalisme versus maximalisme moral, d’intuitions et de règles, de relativisme et d’universalisme. Je me suis rendu compte sur ce travail que la synthèse, c’était compliqué et c’était parfois faire le deuil de ce qu’on voulait dire ou penser. Ce n'est que partie remise, un tel travail sera prochainement abordé dans une nouvelle série de billets.

Que m'aura apporté ce travail ? Il m’a aidé à y voir plus clair concernant mes choix de vie, le choix des autres et la tolérance de ceux-ci. En un sens, comprendre qu’il n’y a pas un système de moral, une façon unique de voir le bien, permet je le crois, de développer tolérance et humilité… encore des vertus. Comprendre aussi, qu’il faut peu de choses pour se transformer en monstre ou en sain. De fait, notre jugement aux autres devrait peut être à mon sens, être plus respectueux.

Peut on avoir confiance en nos jugements moraux spontanés, de nos intuitions ? Dans la mesure où ils ont pour points de départ des émotions, des sentiments, il se pose la question de savoir si cela ne les discrédite pas tout simplement. Ne serait il pas irrationnel de leur faire confiance pour savoir ce qui est bien ou juste? Se pose la question des émotions en morale ? Est ce bien de les utiliser ? Est ce bien et logique ? Et quand allons nous enfin laisser tranquille ce pauvre traminot ?



Adelphiquement vôtre.
 



Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Planche symbolique de Compagnon - Impression d'augmentation

Planche symbolique de Compagnon - 2d voyage – Parlons d'architecture

Planche symbolique d’Apprenti - Le Fil à Plomb