Planche symbolique de Compagnon - 2d voyage – Parlons d'architecture
Second Voyage
Voici venir le temps de la seconde marche du second voyage.
Au rite français, ce second voyage est synonyme de règle et de compas, le compas pouvant être ouvert ou fermé. Parfois la règle et l’équerre. On retrouve ici l’acquisition des éléments de la maçonnerie pratique, tracer des lignes sur des matériaux dégrossis et dressés. En résumé, maintenant que la pierre est taillée, nous allons en apprendre un peu plus sur l’architecture.
Il s’agit donc du thème du second voyage. Cet art de bâtir ou "art royal". La géométrie, prend une importance capitale. Je m’attarderai ici sur la colonne élément essentiel qui porte et supporte le temple. On retrouve ici la symbolique de l’axe d’une part, et la notion de verticalité d’autre part.
L'axe
L’axe peut être vu comme descendant par celui qui suivra l’activité céleste et ascendant comme la voie du milieu (Tchang-tao) ou voie royale (Wang tao). On pourra aussi évoquer le voyage axial de Dante vers l’élévation à des stades supérieurs, pour relier ciel et Terre. Peut être une symbolique de la règle.
La verticalité
Les colonnes, dans le versant matériel, soutiennent les temples. Ainsi ébranler une colonne, c’est menacer la stabilité de tout un édifice, c’est pourquoi elles sont prises pour le tout.
L’axe peut être vu comme descendant par celui qui suivra l’activité céleste et ascendant comme la voie du milieu (Tchang-tao) ou voie royale (Wang tao). On pourra aussi évoquer le voyage axial de Dante vers l’élévation à des stades supérieurs, pour relier ciel et Terre. Peut être une symbolique de la règle.
La verticalité
Les colonnes, dans le versant matériel, soutiennent les temples. Ainsi ébranler une colonne, c’est menacer la stabilité de tout un édifice, c’est pourquoi elles sont prises pour le tout.
Elles représentent un arbre, allégorie de la nature, avec le fût rappelant le tronc et le chapiteau rappelant les branches. On pourrait faire un lien avec la colonne vertébrale qui doit symboliquement s’ériger pour l’affirmation de l’être. Dans la Rome antique elles sont le support des triomphes, garnies de multiples inscriptions dorées…
Elles marquent le passage d’un monde à l’autre. Évidemment je ne vous fais pas le rappel de ces colonnes du temple de Salomon que Hiram a fait couler en bronze
Le compagnon : Colonne vivante
Le compagnon : Colonne vivante
D’un point de vue maçonnique, le compagnon doit être une colonne vivante tournée vers le ciel, la règle et le compas semblent associés à ce symbole. Sur un chantier avant de pouvoir élever une structure, il convient de déblayer le terrain. Symboliquement c’est le travail maçonnique de l’apprenti. Défrichage, pour ensuite laisser la place à la constitution d'une colonne solide pour s'élever et soutenir le temple.
Les ordres d’architectures
Les ordres d’architectures correspondent au rapport entre le diamètre et la hauteur, proportions devant répondre à des critères spécifiques exigés pour la réalisation de chaque ordre. (le rapport hauteur diamètre doit se situer entre 2 et 5). Selon William Preston, un ordre d’architecture est un système régulier de proportions géométriques appliquées à un projet architectural. Selon Vitruve (un siècle avant JC), il y a une notion d’ordre de la nature. L’architecture cherche à se rapprocher en cela des proportions de l’homme (on se souviendra du portrait éponyme de Da Vinci).
Il y a deux parties, une colonne et un entablement. Chaque partie étant divisée en 3 (Colonne : base, fût et chapiteau ; Entablement : architrave, frise et corniche). On retrouve ainsi 5 ordres, qui constituent des proportions déterminées par le module ou demi diamètre de la colonne elle même séparée en deux parties appelées minutes.
Sur ces 5 ordres, 3 sont anciens, Grecs et représentent Beauté, Force et Sagesse.
Dorique = Force
Le plus ancien (VII siècle avant J-C), les colonnes doriques se caractérisent notamment par leur chapiteau à échine plate (nue, sans décors), par leur fût orné de 20 cannelures et par l'absence de base (pour le dorique grec) (Wikipédia). L'entablement offre le même caractère de simplicité et de force ; l'architrave est très élevée et entièrement lisse ; la frise, décorée de triglyphes (rainures verticales) et de métopes (enfoncements tantôt lisses, tantôt sculptés), en est la partie la plus riche ; la corniche, qui présente des profils très simples, se distingue par les mutules inclinées qui, selon Vitruve, simuleraient les forces de la toiture.
L'ordre dorique peut être considéré comme l'ordre par excellence, celui dont les autres ordres ne sont que des émanations. Ce fut le système d'architecture que les Grecs employèrent dans le plus grand nombre de leurs monuments. Haute de 8 fois son diamètre cet ordre est considéré comme réalisant l’expression la plus parfaite de l’harmonie des proportions (Mainguy). Il est d’une austère simplicité, puissant et robuste.
Ionique = Sagesse
L’ordre ionique (appelé également colonne ionique), instauré en l’hommage de Diane, se caractérise notamment par son chapiteau à volutes, par son fût orné de 24 cannelures et par sa base moulurée. D'après Vincenzo Scamozzi, il « imite les plantes et les arbres bien formés, et la gravité des matrones et des femmes mariées ». L'ordre ionique est apparu en Ionie, une région de Grèce antique située sur l'actuelle Turquie (Asie Mineure). Haute de 9 fois son diamètre, la courbure donne l’impression d’un ressort.
Corinthien = Beauté
L'ordre corinthien est le dernier des trois ordres architecturaux grecs, dont le caractère est surtout déterminé par une grande richesse d’éléments et un chapiteau décoré de deux rangées de feuilles d’acanthe. L'ordre corinthien a été inventé aux alentours de 380 av. J.-C. Il est d'abord utilisé dans les parties secondaires des grands édifices, souvent à l'intérieur. Crée à Corinthe par Calimachus. Haute de 10 fois son diamètre, surtout utilisé dans l’art roman, on retrouves des rangées de feuilles d’acanthes, imitant la grâce d’une jeune fille aux proportions délicates (pas misogyne pour un sous).
L'ordre corinthien est le dernier des trois ordres architecturaux grecs, dont le caractère est surtout déterminé par une grande richesse d’éléments et un chapiteau décoré de deux rangées de feuilles d’acanthe. L'ordre corinthien a été inventé aux alentours de 380 av. J.-C. Il est d'abord utilisé dans les parties secondaires des grands édifices, souvent à l'intérieur. Crée à Corinthe par Calimachus. Haute de 10 fois son diamètre, surtout utilisé dans l’art roman, on retrouves des rangées de feuilles d’acanthes, imitant la grâce d’une jeune fille aux proportions délicates (pas misogyne pour un sous).
Toscan et composite sont romains, seulement des variantes des ordres principaux
Toscan
L’ordre toscan originel est un ordre contemporain de l'ordre dorique grec, plus épuré que lui. Simple et massif, colonne haute de 7 fois leur diamètre. Simplicité de construction et surtout solidité importante.
Toscan
L’ordre toscan originel est un ordre contemporain de l'ordre dorique grec, plus épuré que lui. Simple et massif, colonne haute de 7 fois leur diamètre. Simplicité de construction et surtout solidité importante.
Composite
L'ordre composite est une continuation des trois ordres grec. Pour simplifier, une combinaison d'une base ionique, d'un fût de colonne dorique, d'un chapiteau ionique (volute) et corinthien (avec feuilles d'acanthe). Il s'agit d'un mélange bâtard des 3 ordres pour orner les arches de triomphe.
Ces ordres d’architectures semblent montrer, une fois de plus, la capacité de récupération tout azimut de la franc-maçonnerie. Ecole du symbolisme, qui rassemble la somme d’éléments disparates, qui pourront, ensemble donner davantage. A la manière d’un ordre déterminant les proportions, la grille de lecture proposée par la maçonnerie permet une réinterprétation du monde en espérant sublimer celui-ci.
Adelphiquement votre...
Mes 5 voyages :
3e voyage - Avril 2020
4e voyage - Mai 2020
5e voyage - Juin 2020
Commentaires
Enregistrer un commentaire