La violence est-elle le mal nécessaire commun des révolutions et du maintien de l’ordre ?

SPOILER ALERT :   profane    APPRENTI    compagnon    maître







 


Question à l'étude des loges.
Nous sommes tous les ans sollicités par le GODF à répondre aux questions à l'étude des loges. Il s'agit de choisir deux questions et par travail collégial, construire un rapport pour tenter une réponse. Voici une question qui m'aura interpellé et que je me propose de travailler dans ce post.


La violence est-elle le mal nécessaire commun des révolutions et du maintien de l’ordre ?




Cette question très d’actualité soulève pour moi la question de la responsabilité. 
D’un point de vue purement normatif, la violence ne peut être reconnue comme souhaitable et ceci par quiconque (passons les quelques dictateurs tyrans à qui ne s’applique pas mon raisonnement, ils sortent de la norme, pour de terribles raisons). Donc, à mon sens, personne ne devrait militer directement pour la violence. C'est un fait qui me paraît déjà inaltérable. Le problème qui se pose est que faire quand la violence apparaît ? Pensons aux manifestations spontanées ou encore aux répressions sanglantes. Je ne partirais pas dans cette contribution sur le cadre du législatif n’ayant pas les compétences d’abord, et me heurtant à un morceau juridique bien trop gros à présenter.


Comment gérer une manifestation qui dégénère ?
Il me semble déjà, qu’il faut faire en sorte qu’elle ne dégénère pas, et pour ça, cela me paraît important d’anticiper les probables réactions d’échauffements : c’est le rôle des politiques et des gouvernements. Certain.e.s diraient que la "Politique" s’en fiche et que parfois, cela l’arrange bien que les casseurs perturbent les défilés censés être pacifiques. D’autres s’exclameront qu’il est des situations où la violence est justifiée, en face d’une violence plus grande. Seulement chacun.e voit midi à sa porte ! 


Prenons un exemple...
Pour prendre un exemple récent, l’épisode du frère Mélenchon qui divise. Je penche du côté de celles et ceux qui pensent qu’il a dérapé et que rien ne justifiait une telle réaction. A ceux qui déclament que sa réaction d’indignation était proportionnelle à la violence provoquée par ce coup « politique », je dirais seulement, que de mon point de vue, rien ne justifie la violence, pas même une violence plus forte. Le risque d’escalade d’engagement est bien trop grand et c’est aller selon moi dans une direction contraire au principe même de progression de l’humanité. Quand bien même, il serait face à quelque chose de profondément révoltant ; du fait de sa position, médiatique et sociétale, mais également de son statut de frère ; il me semble qu'il aurait dû se contenir. Ne travaillons nous pas en loge pour vaincre nos passions et soumettre nos volontés ?


Une violence saine ?
C'est un peu facile de faire passer une action pour de la violence saine car venant de personnes se battant pour une vraie cause. Comment être sûr que nous combattons pour la liberté ? Je pense que dans la mesure où notre lutte n’est jamais certaine et que parfois (souvent même en ce qui me concerne) nous nous trompons, nous devrions de fait condamner sans aucune limite la violence qui n’est jamais justifiée. Toutefois, imaginons que je me fasse agresser dans une rue et que je me défende ? Où se situerait la différence entre auto-défense et violence ? Peut être que l'auto-défense se trouve "en réaction à" versus violence "qui est tournée vers". "Le passif, le reçu, le subit" versus l'actif, "le décidé, le consenti". Répondre à de la violence serait dans ce cas de l'auto-défense, et pas de la violence ? Je retombe sur mes pas sans solution.


Quand est-il des révolutions du coup ?
Les révolutions sans violences existent : la culture, le démarchage, le boycott, la diplomatie. Très actuel encore, le collectif « extinction rébellion » qui agit présentement, illustre les possibilités contestataires non violentes. Les combats actuels menés par différents citoyens pour agir pour le climat se font de multiples façons : Du pacifisme à l'action armée. Comment ne pas évoquer les combat de Greta Thunberg, qui se trouve selon moi à la limite de la violence. Elle a des mots durs, elle est culpabilisante, elle dérange car elle questionne nos plus profondes convictions. Pour autant, elle produit par son discours une énorme quantité de violence en retour. Sur la forme principalement ce qui est désolant,  car sur le fond, il y a peu de remarques à faire. C'est bien dommage. J'en arrive à me dire que la force des mots peut déclencher des des réactions violentes.


Maintenant, la violence est elle nécessaire...
...et doit elle prendre le pas sur la pédagogie plus que la répression ? La sommation c’est l’échec, il faut travailler en amont. Le FM dans son approche spéculative en loge agit en ce sens. Dénoncer, organiser et résister à toute forme de violence

Pour finir, je citerais Norman Baillargeon « moins la route est bordée de tombeaux, plus sûrement elle conduit à la justice ».


Commentaires

  1. Je tombe sur votre blog. Je suis sidéré. Visiblement vous n'avez pas compris grand chose à la maçonnerie et le chemin reste long pour dégrossir votre pierre brute. En fait, je pense même que c'est désespéré, mais sait-on jamais ? Il me semble qu'à la fin de chacune de vos réunions, vous faites le serment de garder le silence sur vos travaux ? Cet engagement ne vaut rien pour vous ?
    Quelle plus-value pour la maçonnerie et pour le G.°.O.°.D.°.F.°. que votre prose dont l'essence même est discutable dans le fond comme dans la forme. Réfléchir avant d'agir ! Quand vous serez compagnon, vous découvrirez de nouveaux symboles qui vous feront peut-être comprendre à quel point vous êtes indécent.

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    1. Merci pour votre commentaire. Je suis heureux de savoir que je peux encore progresser sur la voie maçonnique. La plus-value apportée ici est déjà pour moi et votre soutien m'encourage à poursuivre mon travail. Comme vous le dîtes, la route est longue et il y a de quoi faire pour gagner en sagesse. Merci de m'avoir éclairé par vos apports fraternels. Une belle route à vous. Adelphiquement.

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    2. Cher Anonyme Du 16 nov, Ce texte vous a heurté, et je peux le comprendre.
      Pour vous, visiblement, notre F:. Pierre ( qui roule) n'a pas tout compris au grade d'A:. ;
      Sortons du triangle de Kapman vers un triangle préférable, et peut être en bon M:. pourriez vous nous expliquer ce qui vous a heurté, et agir en M:. c'est a dire participer à instruire les A:. et C:. autrement qu'a coup de bâtons.
      si vous pouviez nous donner votre opinion de manière constructive et montrer l'exemple par vos écris, nous pourrions peut être rendre ce fil de discussion utile.
      Mon petit doigt me dit que Pierre (qui roule) est probablement C:. . peut etre qu'apres avoir passé ce fil en spoil alerte grade de C:. vous pourriez nous dire en quoi les outils de C:. peuvent nous apporter ici ? et comment les utiliseriez vous ?
      Frat:.
      Nicolas.

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